La Nation Bénin...

Affaire nourrice tuée à Avrankou: le nourrisson ramené au Bénin, l’INF entre dans la danse

Société
INF INF

Le nouveau-né emporté après le meurtre sauvage de sa mère à coups de machette, le lundi 7 avril dernier, dans le village de Wamon, arrondissement de Sado, commune d’Avrankou, a été retrouvé au Nigeria et déjà remis à sa famille. Il a été ramené au bercail, sain et sauf. Les éléments de la Police républicaine ont réalisé cet exploit en localisant le nourrisson quelques jours seulement après la scène macabre et son enlèvement vers le Nigeria.

Par   Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau, le 16 avr. 2025 à 20h58 Durée 3 min.
#Inf

Avant cet acte de bravoure, les enquêteurs avaient déjà interpellé la présumée meurtrière moins de 24 heures après les faits. Celle-ci a été appréhendée à son retour du Nigeria, où elle était allée déposer le bébé. La suspecte, qui n’est autre qu’une amie proche de la victime, n’a pas hésité à livrer les noms de ses complices : son mari et deux amis de ce dernier. Ces trois complices ont également été interpellés à Porto-Novo. Toutes les personnes arrêtées sont actuellement devant la justice pour répondre de leurs actes.

Attristé par ce crime odieux, l’Institut national de la femme (INF) s’est mobilisé aux côtés de la famille éplorée. Une délégation de l’INF, conduite par la Secrétaire exécutive Flore Djinou, s’est rendue le mardi 15 avril dernier au domicile de la victime à Porto-Novo. Elle a présenté les vives condoléances de l’Institut à la famille de la nourrice assassinée, encore visiblement sous le choc. Flore Djinou a exprimé la disponibilité de l’INF à accompagner la famille, tant sur le plan psychologique que juridique, pendant toute la durée du procès et même au-delà.

Elle a annoncé, à cet effet, qu’un courrier de manifestation d’intérêt a été adressé au procureur de la République près le Tribunal de première instance de Porto-Novo, afin que l’Institut puisse se constituer partie civile aux côtés de la famille de la victime. L’INF tient à ce que les auteurs de ce crime ignoble soient jugés et sanctionnés conformément à la loi. Ce féminicide, selon Flore Djinou, rappelle la nécessité pour tous de s’engager davantage dans la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles. Elle a insisté sur l’urgence de mettre fin à ces crimes au Bénin.

Trois complices interpellés

Pour rappel, la scène macabre s’est déroulée en plein jour, vers 11 h du matin, le lundi 7 avril dernier. La victime, récemment accouchée par césarienne, portait encore des pansements au bas-ventre. Elle a été sauvagement tuée par son amie proche. Les deux femmes avaient quitté, ce même lundi, le domicile conjugal de la victime, situé à Djègan-Kpèvi à Porto-Novo, pour se rendre à Wamon, dans l’arrondissement de Sado.

Personne ne sait ce qui a pu pousser cette amie à commettre un tel acte. Pire encore, après avoir grièvement blessé la jeune mère, elle a emporté le nouveau-né, laissant la victime baignant dans une mare de sang, dans une construction inachevée. Les gémissements de la nourrice ont alerté des écoliers qui sortaient des cours, lesquels ont fait la macabre découverte.

Le dossier est désormais entre les mains de la justice, appelée à faire toute la lumière sur cette tragédie.