La Nation Bénin...
Le
combat contre les polluants plastiques fait appel à diverses actions,
susceptibles d’éradiquer ce fléau à grand impact sur la santé humaine et sur
l’environnement.
Face
aux enjeux de l’assainissement du cadre de vie, des actions contre les
polluants plastiques deviennent impératives. Elles s’étendent également aux
autres types de polluants dont le plomb, les déchets électriques ou
électroniques ainsi qu’aux déchets médicaux. Les déchets d’automédication tels
que le coton, la compresse… utilisés pour des pansements suite à des blessures,
mais qui sont jetés à la poubelle et les bouteilles en plastique qui pullulent
aussi comptent parmi les polluants à combattre à cause de leur impact sur
l’environnement et la santé humaine. Anas Séko, activiste et entrepreneur vert,
fondateur de Seko green fait savoir qu’il y a des rejets dans l’environnement
de substances toxiques pour la santé humaine. Il arrive, informe-t-il, que des
populations brûlent des déchets mélangés soit avec des mèches, des sachets
plastiques sans se soucier des dégâts sur la santé.
L’activiste
sensibilise à l’impact de l’usage des plastiques. Il propose, pour réduire ces
polluants, d’optimiser le système de gestion et de ramassage des déchets avec
un tri à la base. Il suggère d’aménager des endroits spécifiques où les ménages
peuvent aller déposer les déchets électriques ou électroniques. «Il faut qu’on
suive les hôpitaux pour que les déchets dangereux soient mieux traités»,
suggère Anas Séko. Les entreprises qui dans leur fonctionnement produisent des
déchets, doivent être régulées, pour savoir comment elles gèrent lesdits
déchets, ajoute-t-il. Comment les entreprises électroniques, les couturiers,
les industries de brasserie gèrent-elles leurs déchets, se demande-t-il,
soulignant que c’est une réflexion qu’il faut mener pour trouver des solutions
de façon systémique. Les gobelets, les pailles, les plats, les cuillères et
fourchettes en plastique à usage unique sont jetés dans l’environnement et
intoxiquent la vie. « Je pense que nos autorités doivent repenser la solution
au plastique. Celle-ci passe par la limitation de la production et le
remplacement progressif du plastique par des matériaux durables, non toxiques
et réutilisables », préconise-t-il.
Engagement contre les polluants plastiques
Des
bouteilles et sachets en plastique sont utilisés à foison malgré la loi de 2017
qui l’interdit. Le plastique est un polluant dangereux pour la santé publique,
la santé collective et l’environnement. C’est pourquoi, Anas Séko invite les
populations à considérer l’avis des scientifiques sur cet ensemble de polymères
plus des additifs, très toxiques. L’activiste conseille de réduire à la base la
production et l’utilisation des plastiques et tout ce qui est article à usage
unique contenant du plastique. Le plastique a pour durée de vie environ quatre
cents ans et pendant son processus de dégradation, il libère des
microparticules qui deviennent des poussières et des résidus de composés
chimiques qui se retrouvent dans l’environnement.
La
profusion des sachets plastiques impacte la vie des autres êtres vivants, fait
constater Anas Séko. Il cite les animaux, les oiseaux, les poissons et le
bétail qui ingurgitent le plastique déversé dans la nature et en sont
intoxiqués. « La pollution par le plastique est abordée dans le traité sur
l’abolition plastique notamment dans le milieu marin. Le dernier round des négociations
de ces traités se tiendra à la fin du mois de novembre. À partir de là, je vais
faire des webinaires et des ateliers artistiques pour parler des impacts des
plastiques, afin d’attirer l’attention de toute la population sur les polluants
plastiques », s’est-il engagé. Il revient à la population de se conformer à la
loi 2017-39 du 26 décembre 2017.
L’acte
attendu, après la journée mondiale de l’environnement 2023 sur le thème : «
Solutions à la pollution plastique » est la sensibilisation continuelle des
citoyens. Le ministère du Cadre de vie et des Transports, chargé du
Développement durable, les autorités communales, les acteurs de la société
civile et du secteur privé aux côtés du coordonnateur résident du Système des
Nations Unies au Bénin ont montré un intérêt particulier pour la lutte. À
l’occasion, Salvator Niyonzima, a souligné que le fléau de la pollution
plastique est une menace visible qui a des effets négatifs importants sur la
santé environnementale, animale et humaine. Il a rappelé que le plastique
contribue aux changements climatiques, environ 98 % des produits en plastique
sont fabriqués à partir de combustibles fossiles vierges et les plastiques sont
à l’origine de plus de 3 % des émissions de gaz à effet de serre. La pollution
plastique est devenue un risque sanitaire planétaire. « Oui, il est possible de
mettre fin à la pollution plastique et pour y arriver, nous devons agir
ensemble sur le cycle de vie du plastique afin de réduire son utilisation, de
le réutiliser, de réinventer et de repenser notre rapport au plastique pour le
bien des générations futures », a-t-il martelé.
Rappelons que le Programme des Nations Unies pour l’environnement (Pnue) renseigne que chaque année, environ quatre millions de tonnes de déchets plastiques sont exportés par les pays à revenu élevé vers les pays à revenu faible ou intermédiaire, dont les infrastructures sont insuffisantes pour assurer une gestion écologiquement rationnelle des déchets.